Nous prenons acte de l’organisation d’une réunion interministérielle sur le photovoltaïque, qui doit se tenir le 2 décembre. Après le remaniement, il est à propos que les différents ministères et services de l’Etat concernés, puissent poser les jalons de l’évolution de la politique photovoltaïque française.
Toutefois, cette réunion ne saurait être conclusive, sans trahir l’esprit et la pratique du Grenelle de l’Environnement. Alors que le précédent gouvernement avait annoncé une concertation avec les professionnels pour l’automne, que le rapport de l’Inspection Général des Finances appelait à la concertation pour définir une nouvelle régulation du secteur, que les parlementaires auditionnent les acteurs pour essayer de comprendre la réalité derrière les chiffres brandis, on ne peut imaginer que l’exécutif dessine l’épure et les détails de la nouvelle régulation du secteur lors de cette réunion, sans que les professionnels ne soient entendus. Une filière qui a créé plus de 10 000 emplois en 2010 et plus de 20 000 en 3 ans, à contre courant de la crise économique et sociale, mérite vraisemblablement une gouvernance responsable pour consolider un secteur à très fort potentiel.